Mes gens

Une mélancolie s’installe, souvent;
Quand elle arrive et me surprend;
Je repasse ma vie au-dedans.
Et je les vois vieillir mes gens.
Je sens venir la fin, souvent.
Accrochée à mes rêves, d’enfants;
Ceux que je voyais prêt, pourtant;
Comme il est loin ce bon vieux temps.
Quand il me frappe encore, dedans.
J’ai encore peur de le perdre, mon temps.
Et je m’agite ici et maintenant;
Pour le tenir un peu ce temps.
Pour rajeunir les miens, pourtant;
Ma seule crainte c’est de les voir devant;
Les miens qui prennent toute la place dedans.
Alors je tente de les oublier, les vents;
Les crises d’attentes de voir devant.
Quand rien ne vient, je crie, souvent.
Je m’en veux de ne pas être l’héroïne, de mes gens.
À quoi bon se battre à en perdre son temps.
Si je n’en ai plus assez, devant;
Pour voir vos yeux fiers et hauts, maintenant;
Alors je les lâcherais tous, mes rêves de petite enfant.
Je n’y vois que le rien du tout, pourtant;
C’est bien ici et maintenant que je dois vous le dire, mes gens.
Je m'arrache le cœur à ne pas vouloir voir la fin, devant.